Journal de bord 2014

ATTENTION, ce chapitre est en rénovation, les différents articles ne sont plus dans l'ordre...

 

Programme 2014 :

 

Le départ de port sud est prévu le Jeudi 10 Juillet 2014.

 

Nous nous dirigerons vers Pauillac pour remâter autour du 15-16 Juillet. 

 

Essais sur la Gironde puis départ vers le 21 Juillet.

 

 

Nous avons comme objectif d'arriver avant le 20 août à Port-Lavigne. C'est un port à sec qui nous permettra de bricoler sur Coquimbo l'hiver prochain. C'est sur la commune de Bouguenais à côté de Nantes.

 

 

 

Vous pouvez dès à présent nous suivre sur Marine Traffic en recherchant Coquimbo en haut à droite


Le site : https://www.marinetraffic.com/fr/

 

Ou directement ici : http://www.marinetraffic.com/en/ais/details/ships/227511920/_:2dece9ac6774d278218b8d56fddebb08

 

 

 

Lundi 7 juillet 2014

Nous avons retrouvé Coquimbo hier soir sous une pluie battante qui a duré toute la nuit et toute la journée, ce qui nous a donné l’occasion de tester les capots. Certains ne sont pas étanches.
Nous avons passé la journée à du bricolage en tous genres : réinstallation du four fraîchement rénové, découpe de diverses planches et étanchéité des capots.
Il nous reste à :
- Finir d’installer les planches sous les couchettes du carré pour accueillir les affaires de nos invités
- Faire la vidange du moteur
- Finir d’isoler la cale moteur
- Changer la commande moteur
- Installer une partie de l’éclairage intérieur, car actuellement nous profitons de l’électricité du port et si rien n’est fait, les soirées seront intimes (lampe à pétrole)
- Approvisionner les cales du bord en victuailles, le vin est déjà au frais dans la cave, sous la ligne de flottaison
- Toiletter le pont qui a verdi, on connaît la musique (dixit Antonin)
- Passer une soirée avec les kergueléniens cette fois-ci on essaiera d’être au rendez-vous.
- Dire au-revoir aux copains qui agiterons leurs mouchoirs sur les bords du canal

 

 

 

 Dimanche 13 juillet

 

Partis hier matin à 11h de port sud avec beaucoup d'émotion, sous un soleil radieux.

Nous avons passé 10 écluses en compagnie d'Yves et de Jacky jusqu'à Grisolles, accueillis par la fete au village.

Quelques grains nous ont accompagné en fin d'après midi. Nous prenons nos marques dans les écluses, quelques grincements de dents lors de quelques frottements de pare battages.

Ouvrons un Pauillac ( Mouton Rotschild) pour fêter l'anniversaire d'Yves.

Couchés très tot, fatigués par les manoeuvres....

 

Aujourd'hui départ matinal, 9h après un copieux petit déjeuner pain frais et pains au chocolat portés par Jacky dès notre lever.

Nous laissons Jacky sur le bord du canal pour son jogging dominical, pensant qu'il nous attendrait à l'écluse de Montech (14 Km). Et non !, sachant que le Perkins tourne à 1350 tours /mn et sachant qu'il a parcouru 14 km et qu'il est arrivé 20 mn après l'éclusage , calculez sa vitesse..., et ses pulsations.

 

Déjeuner dans l'écluse de Pella Borie sous la pluie battante, puis avancée toujours sous la pluie battante , merci Rémy pour ta météo ( de Bamako dont on n'a pas grand chose à faire en ce moment)

Thierry a encore fait des siennes , en voulant toucher le sommet d'un pont, sur les bons conseils d'Yves et d'Antonin , a sauté , puis glissé sur le roof humide pour finir à plat dos sur le montant du capot de la descente, merci le copain de cette bonne idée!!!,  au début mort de rire puis mort de peur, mais pas besoin d’hôpital cette fois-ci.

Antonin prend la barre toute l'après midi d'une main de maitre, entrée et amarrages  dans les écluses, prise de perches, l'ambiance est plus sereine parce qu'Antonin est zen+++

Arrivée à Moissac et bloqués par le pont tournant, nous dormirons donc à Moissac sous la pluie incessante.

 

 

 

Mardi 29 Juillet :

Nous quittons l’île d’Aix où nous avons passé une nuit dans la vase , bien planté verticalement, il parait qu’il y  a jusqu’à 2m de vase et même les quillards peuvent s’y poser.
L’eau descend vite , compte tenu de notre emplacement assez proche de la jetée, nous larguons les amarres rapidement pour nous rendre à la Rochelle dans le port des Minimes.
Le vent est assez bien établi dès le matin NNW 3/4 et Coquimbo avance bien.
Nous demandons à être installé non loin des sanitaires et du bus de mer afin de nous rendre aisément en ville avec Yves.
L’après midi nous gagnons le vieux port à bord du bus de mer électro solaire et passons les jolies tours de la Chaîne et St Nicolas.
Après midi détente à la terrasse d’un café, Christian un ami Cannois puis Rochelais d’Yves , nous rejoint, nous nous échappons tous les 3 durant une heure pour nous promener, bien sûr autour du port, la ville en bois et les puces nautiques.
Apéritif sur le poker de Christian qui habite son bateau dans le vieux port depuis 7 ans. Rhum arrangé oblige! A nouveau sur le quai je vois la panne flottante se déplacer latéralement de droite à gauche , pensant d’abord qu’il s’agissait des effets du rhum, je constate vite ne pas être la seule à remarquer ce déplacement, en fait les pontons sont fixés sur des chaînes, ce qui a sauvé cette partie du port pendant la tempête Xynthia, le port a débordé, mais les bateaux sont restés fixés à leur appontement, très peu de dégâts au final côté embarcations mais véritable sinistre dans la ville...
Nous dînons au restaurant en compagnie de Christian et Claire, anciens moniteurs de voile tous les 2 et passionnés de sorties en mer , ils nous donnent quelques tuyaux pour nos prochaines haltes nautiques.

 

 

 

Mercredi 30 Juillet :


Lever 6h pour le départ d’Yves qui rentre à Cannes après 3 semaines passées en notre compagnie. Nous avons tous savouré ces 3 semaines avec Yves, sa bonne humeur, son humour, sa générosité , un compagnon de mer épatant, pour Thierry c’était comme au bon vieux temps, celui des terres australes, pour moi, une  période de vie commune  plus longue que celle connue  à l’époque où nous vivions sur la côte d’azur et du temps passé ensemble à Villard de Lans ou à Valderoure.
Christian vient le chercher sur le port pour le conduire en voiture jusqu’à  la gare où l’attend son «fauteuil formule 1« comme il dit avec humour...
Nous quittons le port des minimes avec la marée du soir , destination la Flotte en Ré où nous retrouverons mon jeune collègue du collège avec sa copine, ils tiennent  un club de voile sur l’île.
Il nous faudra pratiquement 4h pour gagner la flotte, au près, force 4/5, 2 fois la route , 3 fois la peine!!!
Coquimbo s’est bien comporté, on a testé l’étanchéité des hublots latéraux, c’est OK, pas d’eau à l’intérieur , mes travaux à port sud avant le départ ont été efficaces.
Nous passons le pont de l’ile de Ré dans un mauvais clapot , vent contre courant, pour ceux qui ont passé le pont de pierre de Bordeaux avec nous, le pont de Ré n’est guère plus hospitalier, surtout au près, les piles sont plus espacées mais il y a du trafic , finalement par sécurité nous nous appuyons au moteur, Antonin est à la barre, il choisit ses piles et au dernier moment, compte tenu du vent et du courant et sur ordre du capitaine , change de pile!!!
Antonin avait installé sa caméra GoPro dans les haubans avant le départ pour avoir une vue du pont et des voiles en mer, les vidéos sont amusantes.
Sur les conseils de Christian , nous avions réservé une place au cercle nautique de la Flotte en Ré , il parait qu’il y a des souilles sympas pour se poser, équipées de catway.
La responsable du port nous y installe dès notre arrivée , nous dépassons assez largement du ponton et restreignons l’accès des bateaux aux pannes, mais ça ira pour la nuit.
Nous invitons Thomas, mon charmant collègue et la sympathique Mathilde son amie, à bord pour une bière puis finalement dînons ensembles. Mathilde est monitrice de voile sur l’île (ce qui intéresse fortement Antonin), et Thomas aide moniteur.
En nous quittant, Thomas et Mathilde invitent Antonin à passer le lendemain après midi au club de voile et y faire du catamaran.

 

 

 

Jeudi 31 Juillet :


Très bonne nuit dans la souille de l’avant port de la Flotte en ré. Nous nous sommes posés vers minuit alors que nous dînions en compagnie de Thomas et Mathilde.
Ce matin la responsable du cercle nautique de la Flotte , nous a annoncé que nous ne pourrions pas rester la nuit prochaine car le bateau dépasse trop du catway et les usagers à l’année risquent de s’en plaindre. La marée étant haute à 9h beaucoup de voiliers sont sortis du vieux port et nous nous déplaçons pour nous installer sur les catway le long de la digue devant le dernier bateau de pêche de la Flotte.
A midi Coquimbo se pose dans la vase légèrement appuyé à babord

contre le catway.
Thomas et Mathilde sont venus déjeuner avec nous et surtout chercher Antonin pour l’emmener passer l’après midi à la Couarde fait du catamaran dans le club de voile où ils travaillent.
Antonin se réjouit de cette après midi un peu plus fun que sur Coquimbo, d’autant qu’il profitera de la brise thermique qui se lève chaque après midi et qui souffle jusqu’à Force 4 de secteur WNW.

 

 

 

Vendredi 1er Août :

 

La navigation sera longue et coûteuse en bords sur bords...Par contre, agréable  surprise, Coquimbo barre seul au près, il est parfaitement équilibré dans cette allure, nous qui avons toujours eu des bateaux ardents, nous sommes étonnés que cela soit possible, et avons hate de voir comment il se comporte quand nous aurons réinstallé le régulateur d'allure.

 

 

 

 

 

Samedi 2 Août :

 

Nous profitons de la journée de repos aux Sables pour visiter la ville , sur les conseils de l'ami d'Yves, nous nous sommes installés dans le port de pêche géré par la CCI , haut en couleurs et   nous sommes au cœur de la ville, la marina , elle, est plus excentrée mais la contre partie du port de pêche c'est que nous sommes témoins  des allers et venues des pêcheurs durant la nuit, grosses lumières et bruits de moteur  pour débarquer les poissons et réfrigérer tout ce petit monde.

Nous prenons le bac pour traverser la ville et compléter la visite jusqu'à la marina.

 

 

Dimanche 3 Août :

 

Départ pour Port Joinville sur l'île d'Yeu où nous devons retrouver Sophie , Pascal et Anna sur le Pélican. Nous pêchons un maquereau et en remettons 2 petits à l'eau et pour finir un plus gros emporte le bas de ligne.

Vers 15h , nous voyons le pélican se diriger  à notre rencontre , série photos de nos bateaux sous voile, nous finissons au moteur car le vent tombe bien avant l'entrée dans le port.

 

 

 

Antonin monte dans le mât pour y décrocher sa caméra
Antonin monte dans le mât pour y décrocher sa caméra

 

 

 

Lundi 28 juillet :

Lever 7h, la marée n’attend pas , nous nous préparons pour aller à l’île d’Aix dont nous avons gardé un doux souvenir lors de notre passage avec les filles petites.
Nous venons nous poser en milieu de matinée dans l’anse de Fouras devant la jetée, impossible d’avancer plus , on jette l’ancre. Un gars du port vient à notre rencontre, nous dire que nous ne pouvons pas rester là, qu’il y a des bateaux sur coffre et que si le vent se lève avec l’évitement nous risquons de les percuter, les propriétaires des bateaux à moteurs veillent et nous regardent de la jetée d’un très mauvais oeil...
A 15h nous tentons d’aller prendre un coffre car les propriétaires de bateaux moteurs arrivent gaffe à la main tels des harpons pour nous sommer de faire attention à leur bien le plus cher, d’abord agressifs , ils préfèrent finalement jouer aux sauveteurs en mer alors qu’on ne demande rien , ils décident de nous tirer avec un bout pour nous sortir de la vase au plus vite, et surtout pour nous éloigner de leurs bateaux, Coquimbo est un peu rebelle, c’est bien  il a du caractère, il aurait préféré comme ses propriétaires sortir de sa souille tout seul avec l’eau sous le ventre.
Coffre plus au large, on respire un peu, le responsable du port vient se présenter et nous accueillir sur l’île, enfin quelqu’un de sympa!
Il nous emmène à terre dans sa grande annexe motorisée, prend soin d’Yves pour la manoeuvre de changement d’embarcation, nous fait payer la nuit sur coffre, nous renseigne et plaisante, tout ça en 5mn.
Location de vélos pour Antonin et Christine pour faire le tour de l’île, Thierry regarde encore d’un mauvais oeil les vélocipèdes, il y a bien un pousse pousse sur l’île, idéal pour Yves , mais il est cassé. Les garçons feront donc le tour en calèche...
Après une fin d’après midi autour d’une crêpe et bière/cidre, nous déplaçons Coquimbo sur les conseils du responsable de port et prenons un coffre (Blanc/vert) non loin de notre mouillage du matin.

 

 

 

Dimanche 27 juillet :

 

Nous restons à St Denis d’Oleron pour la journée, réveillés à 7h par nos voisins de quai, nous nous glissons contre le ponton, le port se vide , c’est la fin du WE , nous pouvons faire tourner Coquimbo sur ses amarres pour sortir demain.
Marché au village, promenade dans le bourg , bricolage encore et encore.

 

 

 

Vendredi 25 juillet 2014 :


Lever à 6h ,croissants et pain frais achetés dès le lever, nous déjeunerons une fois partis , la marée n’attend pas.
Largage des amarres à 6h45, Adieu Pauillac, Tout le monde est levé pour passer la jetée du port à l’étale,  pas un souffle de vent pendant 1h30 , nous longeons la côte, passons devant le quai de transfert des pièces d’A380 qui arrivent de St-Nazaire par cargo pour embarquer sur des péniches qui passeront sous le pont de pierre à Bordeaux et finiront leur trajet fluvial à Castets en Dorthe. Ensuite l’acheminement se fait jusqu’à Toulouse par la route.
Nous saluons de loin Jean Marie J qui nous attend devant St Estèphe.
Nous hissons les voiles devant Mortagne sur Gironde et tentons d’avancer pendant 1h30, histoire de se faire plaisir car le vent est très faible, vérification du réglage du mât, ça tient.
Arrivée à Royan à 12h, le petit ralentissement causé par les essais voiles nous a quand même laissé parcourir les 27 miles à un peu moins de 5 nœuds de moyenne.
 Concert de musique classique sur la plage puis feu d’artifice, nous passerons une courte nuit , réveillés par un bateau qui se met à couple de Coquimbo à 1h30!!!

 

 

 

Samedi 26 juillet :

 

Nous quittons Royan à 8h30, Eva largue les amarres et reste sur le quai , elle prend un co-voiturage pour Limoges.
Coquimbo retrouve l’air de la mer,  très faible le matin nous devons donc encore naviguer au moteur.
Nous hissons les voiles au bout de 2h , le vent force un peu venant d’abord du nord puis du nord ouest, finalement il monte à force 4 et nous testons toute l’après midi le près, Coquimbo semble parfaitement équilibré , barre lâchée il reste au près.
Arrivée à St Denis d’Oléron à 19h , le port est bondé, nous serons à couple, occupant la 2ème position nous imaginons être obligés de nous lever tôt demain matin. La pleine mer est à 5h46, nos voisins amarrés au quai prévoient de partir!!!  pas nous...

 

 

 

 

Mardi 22 juillet :

A l’étale, nous retournons le bateau, arrière à quai, pour permettre à Yves de descendre plus facilement, on monte la grand voile à poste , installation des protèges ridoirs après réglage du mât, installation des lattes dans la grand voile , je fais des essais pour affaler la toile.
En fin d’après midi Monique et Jean nous rejoignent au bateau, Quel plaisir de les retrouver après 6 années!
Il nous faudra bien la fin d’après midi et la soirée entière pour nous raconter ce que chacun est devenu depuis ce temps écoulé, nous passons la soirée au frais de leur jardin verdoyant.

 

Mercredi 23 juillet :

 

Nous continuons à monter les voiles foc, trinquette, bosses de ris, écoutes...
Il va falloir ranger le bateau en mode navigation alors que pour l’instant nous sommes en mode détente...   

 

Jeudi 24 juillet 2014 :

Toujours à Pauillac , nous bricolons et pensons partir demain.
Nous avons repassé les câbles en pied de mât pour la VHF, les feux de tête de mât, feux de route , radar. essais concluant sauf pour le radar, c’est pas grave, on verra plus tard. Nous avons l’AIS !! bien plus performant et Open CPN.
Plein de ravitaillement, d’eau, règlement du port pour une semaine, plus avantageux qu’à la nuit et oui, une semaine, matage, très peu cher vu le temps passé, le port offre toujours une bouteille à chaque bateau qui mâte, nous la boirons donc ce soir pour ma fête!
Dernière glace sur le port, il fait trop chaud pour travailler, Eva et Antonin sont allés se refroidir un peu à la piscine municipale.
Liliane R. me porte une bouteille de St-Estèphe pour ma fête!

 

 

 

Lundi 21 juillet :

Aujourd’hui nous avons réussi la tentative de mâtage avec Alain capitaine du port.
A 15h, Eva, tout juste arrivée de Paris, a embarqué pour tourner le bateau vers la capitainerie et le conduire malgré vent et courant contre le nez de la jetée où nous attend la petite grue bleue.
Bien amarrés au droit de l'échelle, nous prévoyons éventuellement de nous poser si la tentative échoue ou si la marée descend plus vite que le temps qu'il nous faudra , ou encore si la hauteur de la flèche de grue est trop courte quand le bateau est à flot.
Finalement avec l'aide de Bernard, autre technicien du port, nous décidons d'abord de retourner le mât sur lui même puis de le lever et le présenter. Bernard n’est guère confiant sur la manoeuvre mais Alain est très professionnel et malgré la taille du mât un peu disproportionnée par rapport à la grue, posera le mât sans encombre à part le petit épisode de doute unanime qu’Antonin sème dans le groupe sur le sens des barres de flèche, cela nous vaudra une dépose à terre, un démontage des barres de flèches pour constater au final qu’elles étaient dans le bon sens. Disons que le mât est resté si longtemps couché que le voir en l’air nous fait perdre nos repères.
Il se pose d’un pied sûr sur sa semelle, on tourne les ridoirs en vitesse, l’eau descend rapidement mais on a un peu de marge. Nous quittons la jetée en compagnie d’Alain à bord car le vent et le courant risquent de nous jouer des tours à l’arrivée sur l’appontement, on s’envase en reculant parce que les garçons discutent en manœuvrant sans regarder les ajoncs !!
Pour fêter cette étape nous allons déguster une glace à la terrasse d’un café, envoyer photos et textos aux copains qui téléphonent en retour.
Bruits de drisses dans le mât durant la nuit, nous retrouvons des sensations maritimes.

 

 

 

Samedi 19 et Dimanche 20 juillet :

Bricolage entre 2 averses, installation des feux de tête de mât, hune, radar, barres de flèche,
Finalement le capitaine de port a bien envie de tenter de réinstaller le mât avec nous, il pense pouvoir y arriver , sinon il faut aller soit à Mortagne sur Gironde, soit à Royan, cela ne nous enchante guère car Coquimbo est plutôt taillé pour la voile, avec le mât sur le pont nous ne sommes pas à la merci d’une vague de cargo un peu trop  secouante qui pourrait nous faire rouler.
Miléna rentre à Nantes en début d’après midi, ce dimanche, après avoir pris un bain... de boue! 

A défaut de faire de la voile Antonin fait de l’escalade

 

 

 

Vendredi 18 juillet :

Départ de Bordeaux vers 14h avec le jusant pour nous rendre à Pauillac. Nous freinons considérablement le moteur car même à 900 tours nous dévalons la Garonne puis la Gironde à 7,5 nœuds. Orages, éclairs vers 15h, les orages, on n’aime pas trop tous autant qu’on est sur cette embarcation mais nous avons notre para tonnerre préféré !
Du coup nous arrivons presque 2h trop tôt à Pauillac, le capitaine du port est venu nous accueillir pour nous guider à l’emplacement choisi. Heureusement qu’il était là car Pauillac n’est pas un port facile, Coquimbo a un rayon de giration énorme et le zodiac du maître du port fut bien utile en guise de propulseur d’étrave.
Fort sympathique, une fois les amarres souquées, il échange avec Thierry sur le bon vieux temps à Pauillac...
Mais ce qui fut moins sympathique, est le moment ou il nous dit « Vous ne comptez pas re-mâter ici?" La grande grue est en réparation à Bordeaux! Après quelques échanges, il finit par dire qu'il va réfléchir à la faisabilité de la chose,  il faut voir en se posant au droit de la jetée envasée on pourra peut être mâter ??? Il médite sur la question
Nuit d’orages et de pluie forte, vent, accalmie à minuit pour l’arrivée de Miléna et Kévin.

 

 

 

Jeudi 17 juillet :

La sortie de la base du Fontet est plus que lente , nous sommes englués dans les hippuris vulgaris ou queues de cheval, dixit notre ami Jacky, connaisseur en végétaux qui affirme qu'il n'y a pas d'algues en eaux douces!! pour nous des algues gluantes, végétaux qui croissent à grande vitesse l’été, navigation sur l’herbe au lieu du canal, Coquimbo n’apprécie guère, 20 mn de ralentissement jusqu’à ce que l’on croise la drague à végétaux !!! nous comprenons l'ampleur des dégâts et si rien n'est fait d'ici quelques temps,le canal sera complètement envahi et impraticable

Déjeunons dans l’écluse des gares (Mazérac)  à l’ombre, rare écluse ombragée d'ailleurs idéale pour attendre 13h 45 que l’éclusier nous accompagne jusqu’à la Garonne. Antonin en profite pour monter sa Go Pro sur la gaffe afin d'aller visiter la fameuse crépine, le résultat est assez éloquent , nous voyons des hippuris vulgaris dans la crépine ainsi que les mêmes queues de cheval autour de l'hélice, espérons que le courant de la garonne et surtout le sel auront raison de ces parasites...
6 à 8 m de chute avant de nous retrouver sur la Garonne.
Au total 120 écluses passées depuis port Saint Louis du Rhône.
Grosse journée étouffante, 50km sur la Garonne sans air, 7 nœuds en moyenne , nous devons ralentir le moteur car le courant est encore fort lorsque nous arrivons à Bordeaux, nous passons le pont de pierre dans des remous dignes d’une descente en Kayak dans un rapide.
Ouf on est passé !!! il aurait mieux valu attendre l'étal
Nous accostons au pontons d’honneur de la ville de Bordeaux.  Après appel auprès de la mairie nous pouvons y passer la nuit, ça tombe bien , la renverse arrive et il n’est plus trop question de bouger, cette dame me dit au téléphone être surprise que nous ayons passé le pont de pierre avec un tel courant...

La garonne charie branchages , et autres cochonneries qui viennent finir leur course contre le safran, mais rien d'inquiétant.
Dernière soirée avec Jacky qui repart à Toulouse demain rechercher notre voiture laissée à Toulouse chez Jean François et Christine, puis il rentrera sur Tours.
Nous dînons sur le ponton en compagnie de Claire et Francesco venus passer la soirée avec nous avec d’excellents sushis de Sushi design.

 

 

 

Mercredi 16 juillet :

Nous quittons Fourques en Garonne pour nous rendre à la base de loisirs de Fontet où nous retrouverons Gérard et Dany. Nous nous amarrons à couple d’un cata, ce qui permet à Yves de descendre plus aisément.
Journée très chaude , impossible de rester à bord, l’ombre de notre arrivée se dissipe peu à peu et nous pique niquons sous un saule pleureur.
Nous passons l’après midi à la terrasse de la cafétéria.
Antonin passe sa 3ème nuit sur le pont !!!

 

 

 

Mardi 15 juillet :

Nous quittons Agen à 9h dès que le pont tournant nous laisse le passage libre.
Passons le pont canal sur la Garonne (500 m) , joli point de vue, le canal défile sous notre ligne de flottaison tantôt sauvage tantôt arboré de 2 rangs de platanes qui se rejoignent en rotonde, nous profitons de l’ombre bien appréciée de tous.
Nous nous amarrons au bord du canal à Fourques, lieu-dit Pont des sables. les garçons rencontrent le propriétaire d’un camion Renault 2078, 4x4, moteur frégate, pour l’armée, équipé désert qui habite au bord du canal et qui leur fait une visite guidée détaillée, ce camion a été réaménagé en camping car après avoir servi dans les années 60 dans le désert d’Algérie et en Nouvelle Calédonie.
2ème nuit sur le pont pour Antonin.

 

 Mardi 5 Août :

 

 

Départ de l'Ile d'Yeu pour l'île de Noirmoutier où nous devons retrouver Joëlle et Rémy sur leur Chakal. Rendez vous au mouillage du bois de la chaise. Finalement Rémy et Joëlle nous préviennent peu avant notre arrivée de leur départ imminent pour la Baule où ils doivent déposer des amis venus pour la journée. Nous récupérons à bord Marion la fille de Rémy qui saute d'un pont à l'autre alors que son père file vers la Baule. Elle fera très vite connaissance avec nous. Nous prenons un coffre, ne connaissant pas bien le mouillage et puis il est difficile de beacher en cette saison les plages sont réservées aux vacanciers.

 

Retour de Chakal à 23h, nous sommes heureux de nous retrouver après 2 ans, le mouillage est un peu agité, on ne s'éternise pas.

 

 

 

Mercredi 6 Août :

 

Nous larguons les amarres peu après Chakal, vent arrière vent d'Ouest Force 5, pour aller à Pornic ou nous avons RDV avec Christian le Voilier. Coquimbo avance bien à cette allure et sa dérive arrière le stabilise, avec une meilleure voile d'avant nous aurions rattrapé Chakal.

Christophe fait le même constat que nous , les voiles d'avant sont bien trop petites , la trinquette rouge est colector ( probablement d'origine) , il est certain qu'un grand génois de 45 M2 propulserait avantageusement Coquimbo, sur ce type de bateau , le moteur est à l avant! Le génois qui se trouve à bord est beaucoup trop usé pour être utilisé, Thierry en fait don à Christophe qui l' emportera pour une 2ème vie à Haïti. Il retaillera une plus grande trinquette dans le yankee, quant à la grand voile full batten, trop lourde pour le bateau ! et surtout impossible à hisser pour un seul homme (ou femme), disons qu'on y arrive mais c'est physique, les coulisseaux ne sont pas responsables, tout au plus un petit réglage du gréement  trop sur l'avant, un changement de drisse mais surtout une grand voile plus adaptée au bateau.

Passons la soirée sur Chakal, repas et partie de barbu.

 

 

 

Jeudi 7 Août :

 

Visite de Damien, associé de Christian le Voilier, Damien est spécialisé dans les gréements, il inspecte tout, le gréement dormant est neuf, il avait été changé par Pierre peu de temps avant que Coquimbo cesse de naviguer.

Il détend tout, graisse et surtout retend tous les haubans comme nous n'aurions pas osé le faire, c'est affaire de spécialiste, il passera 3 heures pour un travail parfait.

 

Soirée sur Coquimbo, repas et revanche de partie de barbu avec l'équipage de Chakal.

 

 

 

Vendredi, Samedi et dimanche 10 Août :

 

Avis de grand frais, nous subissons la queue de la tempête tropicale Bertha, on reste au port, c'est la fête des vieux gréements à Pornic, nous profiterons du rassemblement pour flâner sur le vieux port, ambiance assurée.

Joshua le bateau mythique de Bernard Moitessier est là avec une partie de son équipage associatif, nous serons les premiers privilégiés pour monter à bord, alors que le bateau vient de s'installer dans le port. Thierry est ému par cette visite et raconte à Rémy et Joëlle le parcours de ce grand marin, les nombreux récits, la plume et la philosophie de cet homme... Peu de modification ont été apportées sur Joshua, les bosses et les creux sont restés sur la coque tout comme les équipements ingénieux de Moitessier.

 

Un peu plus tard arrive la Recouvrance qui devra attendre la marée haute pour entrer dans le vieux port avec ses 3,5m de tirant d'eau. Pas de visite possible, un buffet est disposé pour régaler les officiels de l'organisation et les nombreux participants.

 

 

Le Saint Michel , réplique du premier bateau de Jules Verne est aussi de la fête.

 

 

 

Lundi 11 Août :

 

 

WSW F4 à 5, nous partons au Croisic, Chakal fera une escale à Pornichet pour récupérer une pièce de tangon et nous retrouvera au Croisic.

 

La mer est hachée, vent contre courant, nous traversons la baie de Bourgneuf un peu au large, une houle résiduelle du mauvais temps des jours passés nous ballotte, Coquimbo se fait bien secouer mais il passe bien dans les vagues, cette journée sera classée la plus mauvaise de la saison tant la mer est formée. 

 

Chakal arrivera plus tard, sans avoir pris connaissance de mon message disant que le port était plein et que vu les coefficients, il ne resterait pas assez d'eau pour 2 m de tirant d'eau.

On se dit au revoir de nos ponts respectifs lors de leur passage contre le courant, ils iront dormir à la Turbale.

 

 

 

Mardi 12 Août et mercredi 13 :

 

Impossible de descendre à terre avec un tel courant sans hors bord (resté dans un coffre du bateau durant l'hiver à Toulouse, il n'a pas apprécié l'humidité et déclare forfait pour toutes les vacances)

Chakal vient nous dire au revoir et s'amarre à couple de Coquimbo juste avant notre entrée dans le port avec l'assistance de la capitainerie. Nous aurons besoin d'un mécanicien cette fois-çi

Nous attendons l'étale du soir pour la manœuvre le port est étroit, il assèche complètement, nous serons installés sur l'emplacement d'un voilier parti en vacances, souhaitons que sa souille soit confortable. Mauvaise pioche ! A 1 h du matin Coquimbo se pose mollement, s'affaisse sur l'avant et à bâbord, la vase assez dure a sans doute pris les formes de cet autre bateau, nous sommes un peu gîté contre le catway mais ce qui nous inquiète plus est la proximité du mât du voisin. Nuit inconfortable. Nous sommes soulagés de sentir Coquimbo à nouveau flotter vers 4 h du matin.

 

 

2ème nuit au Croisic, nous changeons de souille, sans amélioration, la gîte cette fois-çi est même pire, on l'estime à 20°, l'eau se retire aussi  plus tardivement  de 2 à 5 h du matin, nous avons pris soin de décaler le mât des mâts voisins espérant quand même passer une meilleure nuit, ce fût raté , sans risque de démâtage pour Coquimbo cette fois.

 

 

 

 

 

 

Vendredi 15 Août :

 

Les voisins de tribord ont décidé de partir et quand monsieur décide de larguer les amarres, il ne s'occupe pas de savoir ce que font les autres. Alors que Thierry passe les amarres devant l'étrave du Centurion, ce désagréable  voisin largue nos amarres arrière, je lui demande de reprendre notre bout au plus vite  et le remet en place lui aussi par la même occasion !

Nous quittons Pornichet à 13h pour sortir le bateau à 20h à Bouguenais.

Le vent nous pousse gentiment, voile en ciseaux  nous passons le pont de St Nazaire vers 15H30.

Nous avons filé au moteur de St Nazaire à Port Lavigne, avec le courant, faisant des pointes à 9 nœuds, pour nous présenter à 20 heures devant l'engin de levage. Nous devrons patienter 20 mn contre les 3 nœuds de courant et  attendre qu'une vedette sorte avant nous.

Finalement vient notre tour , il faut s'engager en travers du courant , rentrer dans le sas, mais pas trop vite car il ne mesure que 4 m environ de large et nous 3,65 !

A 20H30 Coquimbo est dans les sangles sur un emplacement provisoire en attendant de lui trouver une place pour l'hiver. Nous passons une dernière nuit, bercés, non pas par les flots mais par le vent dans les sangles.