Transformations 

Depuis cet hiver Coquimbo est en transformations et améliorations en tous genres de tout ce qui nous paraissait mal adapté, dangereux, inconfortable, inutilisable, vétuste...

Pour ce faire il nous fallait un garçon professionnel de l' aluminium, efficace, avec de bonnes idées, pas fainéant, et qui connaissait l'architecture navale.

Cette perle se trouve sur le chantier de port Lavigne , Brian est un ancien soudeur alu des chantiers Alumarine, qui s'est installé à son compte à la fermeture du chantier.

Il manie le chalumeau avec aisance et son œil expérimenté est très appréciable, d'autant qu'il transforme dans l'esprit des constructions du temps de la fabrication de Coquimbo , c'est à dire en faisant du costaud!

Notre principale transformation a porté sur la modification du cockpit, cockpit peu pratique, trop petit, il ne permettait pas une navigation confortable en mer avec sa grande plage devant la descente qui, mouillée, se transformait vite en patinoire .

Et puis en modifiant cette plateforme , la cale moteur est devenue moins profonde et plus accessible, et la descente a perdu 2 marches, ce qui devient plus confortable en mer et même au port! Et donc Brian a coupé, renforcé, soudé, poncé, arrondi, poli pour donner ce qui suit avant peinture.

Une bonne couche de peinture rendra le tout moins austère mais il est probable que nous naviguerons cet été sur l'alu brut par manque de temps. Pour souder de l'alu il ne faut aucune trace de peinture, et donc tout ce qui se trouve à proximité des soudures a été décapé largement.

 


Après ces quelques menus travaux extérieurs, l'intérieur a de ce fait été aussi chamboulé, les toilettes ont perdu leur volume mais nous comptions les déplacer pour faire une SDB plus spacieuse prolongée sur l'emplacement de  la table à carte. La table à carte a aussi du changer de lieu pour prendre place à hauteur de la cuisine et la salle de bain se trouvera en face de notre couchette mais ça ce sera pour l'année prochaine,  Nous avons aussi :

abaissé les banquettes du carré, et donc plus rien ne va dessus il faut refaire les coussins,

modifié la couchette avant, et le couchage est à refaire.

enlevé tous les vaigrages intérieurs pour refaire l'isolation ,l'électricité

déplacé le guindeau pour l'installer plus en avant, au plus près de la baille à mouillage

enlevé tous les équipés pour boulonner le rail d'écoute de foc,

Fait retailler une trinquette dans l'ancien yankee et monté sur un 2ème enrouleur ( voir Antonin dans le mât qui installe le multitop de l'enrouleur)

Refait faire génois et grand voile ainsi qu'un lazy bag par Christophe de Jade Voile.

enlevé le portique, Thierry le trouvait lourd, inutile et disgracieux, Brian a donc refait le balcon arrière 

bouché tous les trous sur le pont, le rouf, des multiples vis posées et déplacées au fil des ans.

En ce moment Thierry change les capots et se prépare à remplacer les hublots, nous gagnerons en étanchéité et surtout en légèreté, les précédents capots étaient dignes d'un char russe!

Mais il a fallu que Brian re-confectionne des nouveaux cadres pour les capots, les nouveaux goïots ne s'adaptant pas parfaitement.

Il reste dans les gros travaux à installer le tube pour le propulseur d'étrave, acheté neuf à très bon prix, nous devrions gagner en manœuvrabilité.

 

Le Week end dernier Manu, notre mécanicien préféré, est venu réusiner le pas de vis de la vis de purge de la pompe à gasoil qui a fait des siennes l'été dernier. Le moteur a bien voulu redémarrer sans trop de difficultés après avoir reconnu son maître! et a tourné une bonne demi heure, histoire de montrer qu'il allait bien!

 

juillet 2015

Beaucoup de travail effectué en août mais pas suffisamment de temps pour envisager une mise à l'eau en toute sécurité. Les nombreuses transformations ont entraîné des modifications intérieures que nous ne parvenons pas à boucler avant début Août.

installation du lazy bag, Antonin n'a pas le vertige et ne rechigne jamais à grimper dans le mât avec son harnais d'escalade, nous ne retrouvons pas l'échelle souple très pratique pour cet exercice.


Installation de notre ancien yankee tout récemment  retaillé en trinquette et monté sur enrouleur, la trinquette sur enrouleur permettra de rester plus au sec pour les manœuvres dans le gros temps ! n'oublions pas que Coquimbo est destiné, entre autre, à naviguer en Bretagne nord.

 

Antonin hisse seul  la grand voile pour la ferler dans le lazy bag . Elle monte et descend parfaitement dans la gorge de mât, ça valait le coup de troquer notre ancienne full batten contre une nouvelle.

A cet instant nous imaginons encore pouvoir mettre à l'eau début août...


Travaux sur la coque:

Coquimbo a été dans le passé entièrement recouvert d'époxy et ensuite laqué en bleu marine. Le froid et le gel des hivers passés à Gap avaient fissuré l'époxy et la peinture et puis les années aussi, par endroit l'époxy s'était complètement détaché laissant apparaître la coque à nue ( aluminium) ce qui n'était pas très esthétique.

2 choix possibles : poncer entièrement la coque pour laisser l'alu brut, ou effectuer des réparations pour garder le look d'origine.

Après conseil de pro des coques en alu et aussi pour éviter de demander à Thierry de tout poncer, ce qu'il ne compte pas faire, je décide de réparer. Thierry s'y colle quand même car ce que femme veut...

Finalement c'est beaucoup de travail , il faut enduire, poncer, enduire, poncer, encore et toujours, surtout si je veux atteindre la qualité de finition de notre véhicule... Enfin ce sera pour sûr la même couleur !

Thierry me maudit de m'être lancée dans cette aventure alors que nous avons mille choses à faire...

 

Les produits Sicomin sont assez simples d'utilisation à condition de respecter les bons dosages de résine, de durcisseur et de charge, une vraie tambouille à laquelle je prends vite goût. Il faut tenir compte de la température car l'époxy préparé ne sèche pas de la même façon le matin à 8 h et l'après midi quand le soleil est au plus haut...et si par malheur on prend un peu de repos, la couche sèche trop vite if faut alors reponcer avant de mettre une autre couche. Ce qui me parait le plus difficile est de garder le galbe de la coque, il faut de très grandes spatules,  les tâteurs d'étraves tentent de me décourager et surtout me dire que je ne suis pas au bout de mes peines et puis les pro eux me disent " c'est un métier ça madame... " un joke qui me restera longtemps, je pense, et qui me fait sourire, comme si je ne m'en étais pas aperçue, et puis on me dit aussi que je maîtriserais, comme pour les bandes de joint de placoplâtre lorsque j'aurai fini ( merci Brian pour ce clin d’œil encourageant, mais avisé).

Finalement" le pro" Jérôme, qui refait des coques en finition miroir n'est pas avare de bons conseils et dans un élan peut être de pitié, ou d'encouragement pour la gente féminine (car nous ne sommes pas nombreuses sur le chantier) me raconte qu'il a des produits tout prêt!!! et qu'il sont beaucoup plus pratiques que les miens, (beaucoup plus chers aussi), j'en conviens très vite après quelques essais, ils se poncent aussi plus facilement et là Thierry pourra s'en réjouir mais plus tard car entre temps, nous réalisons que même en travaillant 24 h/24 le réaménagement intérieur, les modifications sur l'échappement du moteur, la prise d'air anti siphon, le tableau électrique, le tableau moteur, l'électronique à replacer du fait des modifications intérieures et extérieures, la table à cartes déplacée, les banquettes du carré abaissées , j'en passe et des meilleures, la cloison et le plancher de la future salle de bain sont venus à bout de notre énergie...

Je ne compte pas bien sûr tout ce qu'on réservait pour l'année 2015/2016.

Bien placés à Nantes ce sera tout de même plus facile de poursuivre l'hiver prochain avant de regagner le Minihic sur Rance ou nous avons enfin un mouillage attitré!!!

Ci dessous descente et vue du cockpit l'année dernière 

Descente en cours de transformation , abaissement de la cale moteur qui va nécessiter des renforts à l'intérieur, des modification de l'escalier de décente, des coffres du cockpit, de la cloison du fond de la salle de bain mais surtout un futur grand confort car de 4 petites places dans le cockpit nous passons à 12.

Il manque le plancher en teck, la peinture blanche, la jaune étant la sous couche de préparation, et le tour sera joué pour cette partie après avoir quand même modifié la barre franche qui remplacera la barre à roue, refait une porte de descente (celle ci est provisoire).

Déplacement du guindeau en avant de l'enrouleur pour le positionner à l'entrée de la baille à mouillage qui n'était pas utilisée avant. la chaîne tombe maintenant  directement dans ce grand coffre prévu à cet effet. Ça n'a l'air de rien mais Brian y aura passé quelques heures, pour découper les volets de la baille, fabriqué un support guindeau, renforcé en dessous ...positionner le guindeau de façon a ce que les 60 m de chaines tombent dans la partie la plus profonde du coffre.

Croyant encore partir cette année nous avons en hâte trouvé un fabriquant de couchettes en tous genres, Habimousse à St Herblain (artisans tapissiers locaux) qui ont été très réactifs pour réaliser le lit d'Antonin.

Nous commanderons cet hiver les banquettes du carré car avec la transformation du carré les mousses ne sont plus du tout aux bonnes dimensions, c'est balo!

 

Et nous avons aussi changé toutes les drisses et écoutes en s'approvisionnant à la corderie Gautier - le Fresne sur Loire qui a un entrepôt valant le coup d’œil, des cordages, bouts, dyneema en tous genres. Outre l'accastillage, Rudy Gautier vent aussi des accessoires (toujours des cordages) pour 4x4, du cordage naturel, de déco, pour djembé et percussion, des cordages pour élagage agricole, pour l'équitation, les filets, la navigation fluviale, et tout ce qu'on cherche et qu'on ne trouve nul part ailleurs, il fait ça!

Il y a même des cours de matelotage, j'ai acheté des aiguilles à épissures pour réaliser des filières en dyneema.

M. Gautier a remporté il y a quelques temps le marché Playmobil pour vendre la cordelette des grues Playmobil, la bagatelle de 100 km de cordelettes.

 

 

Fin de l'épisode été 2015.

Nous partons nous consoler 15 jours en Irlande et noyer notre déception dans la Guinness, à moindre mal somme toute, et qui sait peut être repérer des coins de navigation que Thierry a bien connu durant les étés de sa vie de collégien / lycéen puis plus tard à bord du Glénan lors d'une croisière de Concarneau à Westport.

Pour ceux qui ont connu le Glénan, c'était sans moteur, sans instruments électroniques, sans VHF, bref un autre temps...

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